Les CIO se concentreront en 2017 sur la mise en œuvre de nouvelles technologies, prévoit Marie del Marmol Country Manager d’Insight Belux. Ces investissements garantissent en effet la poursuite de la croissance, assurent la continuité des processus opérationnels et sécurisent l’informatique à un coût approprié. Concrètement ? La poursuite de la migration vers le cloud public, l’introduction de l’Intelligent Digital Match et le souci du GDPR et du Risk Management.
Le CIO doit veiller en premier lieu au flux de travail existant parce que toute panne représente une perte sèche pour l’entreprise. L’infrastructure informatique doit donc toujours être opérationnelle. Généralement au même coût, mais souvent également à un prix de revient inférieur. Deuxième défi ? Rechercher les nouvelles technologies qui peuvent faire avancer le client et donc également l’entreprise.
Marie del Marmol observe que de nombreux CIO doivent justifier en détail leurs recommandations d’achat devant le Conseil d’administration. « Qui veut savoir bien entendu si de tels investissements apporteront plus d’efficience et de chiffre d’affaires. C’est là que se situe le grand défi à court et à long terme : soutenir et implémenter l’innovation technique pour améliorer les résultats de l’entreprise. De quelles technologiques s’agit-il ? Trois catégories : le Cloud, Intelligent Digital Match et GDPR & Risk Management. »
Poursuite de l’intégration dans le cloud public
L’intégration est déjà en cours depuis longtemps mais elle se poursuivra en 2017. Avec cependant un nouveau défi à relever pour les CIO : que placer respectivement sur le cloud public et le cloud privé ? « Nous observons une évolution remarquable : plus de 32 % choisissent le cloud public. Auparavant, les CIO considéraient le cloud public comme une option pour les petites applications, en quelque sorte les moins importantes. Mais aujourd’hui, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à placer également sur le cloud des applications importantes comme SAP. »
Les entreprises négocient également davantage de contrats avec les grands prestataires de cloud (Amazon, Microsoft, Google et IBM). Et elles ont besoin d’experts du cloud au département informatique pour intégrer ces plateformes de manière optimale dans l’infrastructure existante et bien les gérer. Il y aura aussi plus de contrats lift & shift, pour pouvoir glisser rapidement vers le cloud public qui est d’ailleurs toujours nettement moins cher que le cloud adapté à l’entreprise. Mais cela exige de plus gros efforts de la part du CIO.
Intelligent Digital Match fait son entrée
Intelligent Digital Match se manifeste dans trois domaines différents : Intelligence Everywhere, Artificial Intelligence et les applications intelligentes afférentes ainsi qu’Advanced Machine Learning. Ici, contrairement au cloud, le terrain est encore quasiment inexploré. 2017 sera une année pilote sur ce plan, le moment idéal pour les CIO d’apprendre à travailler avec deux ou trois applications intelligentes. À terme, l’évolution sera radicale et on le remarquera d’abord au niveau de la customer experience. 65 % des CIO seraient déjà ouverts à une adaptation de leur système et à l’introduction d’une nouvelle manière de travailler.
« Advanced Machine Working et Artificial Intelligence gagnent également en importance dans l’analyse, le traitement et l’interprétation des données. Les entreprises se dotent de capacités croissantes sur ce plan mais quid si elles ne peuvent pas traiter ces données ? Ce qui s’applique d’ailleurs aussi à IOT (Internet of Things). Un tel capteur fournit de nombreuses informations, mais qu’en fait-on ? La technologie intelligente aura un impact considérable à l’avenir. »
Conforme à la législation européenne (GDPR) & Risk Management
La sécurité des données de l’entreprise ou la sécurité en général était déjà un thème important pour les CIO – et même pour les COE – et le restera à l’avenir. Logique parce qu’une tentative de piratage qui réussit coûte très cher à l’entreprise. Les grands groupes se focalisent depuis longtemps sur la sécurité. Les petites et moyennes entreprises doivent s’en soucier à présent. Elles pensent encore souvent qu’elles ne constituent pas une cible. À tort, parce que 43 % des entreprises piratées appartiennent à ce groupe de plus petits acteurs.
GDPR, c’est-à-dire General Data Protection Regulation, détermine les règles de protection des informations individuelles des utilisateurs en Europe. L’UE donne encore aux entreprises jusqu’au 25 mai 2018 pour respecter la norme. Pour ce faire, le CIO doit prendre dès à présent les mesures nécessaires. Au risque d’être en retard et de voir son entreprise subir une lourde amende (de 2 % à 4 % du chiffre d’affaires, avec un maximum de 20 millions d’euros). Les adaptations demandent du temps parce que la sécurité fait bien entendu partie de l’infrastructure et de l’organisation. À terme, une personne devra être chargée à temps plein de la protection des données. Si le système est piraté, la législation GDPR exige par exemple un texte et des explications dans les 72 heures.
Conclusion ? En 2017, il sera impératif pour les entreprises et les CIO de sauter le pas et choisir une vraie solution end-to-end. Le CIO contemporain connaît son activité mais suit également de près les innovations techniques. Il trouve également les bons profils/experts pour gérer ces nouvelles technologies. Et l’innovation technique demande aussi une nouvelle manière de travailler, en se concentrant sur la collaboration.
Source : Insight
Les trois tendances informatiques pour les entreprises en 2017
02 janvier 2017