Une conférence internationale virtuelle réunit les autorités de contrôle bancaire et nous regardons ce qu’il en est ressorti. Lors de 21è Conférence internationale des autorités de contrôle bancaire, des responsables du contrôle bancaire et des banquiers centraux ont discuté des questions liées à l’avenir du contrôle bancaire dans un monde en mutation. Les discussions ont porté sur la numérisation du secteur financier et l’évolution des modèles bancaires, la résilience opérationnelle, les risques financiers liés au changement climatique et les dispositions en matière de télétravail. Pour la première fois, le Comité de Bâle a collaboré avec un pays hôte pour proposer une conférence entièrement virtuelle.
La 21e édition de la Conférence internationale des autorités de contrôle bancaire (ICBS), organisée en mode virtuel par le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) et par la Banque du Canada, s’est déroulée du 19 au 22 octobre 2020. Quelque 450 des principales autorités de contrôle bancaire et de banques centrales représentant environ une centaine de pays y ont pris part.
Les délégués ont discuté d’une panoplie de questions liées à l’avenir du contrôle bancaire dans un monde en mutation. Durant ces quatre journées, les discussions ont porté sur la numérisation du secteur financier et l’évolution des modèles bancaires, la résilience opérationnelle, les risques financiers liés aux changements climatiques et les dispositions en matière de télétravail. Les participants ont également échangé leurs points de vue concernant les défis que doivent relever les banques centrales et les autorités de contrôle bancaire en contexte de pandémie de COVID-19, tant dans les marchés établis que dans les marchés émergents, ainsi que sur la capacité d’adaptation des banques centrales et des autorités de contrôle au contexte opérationnel changeant.
Plusieurs tables rondes ainsi que des allocutions de Pablo Hernández de Cos (en anglais), président du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire et gouverneur de la Banque d’Espagne, et de Prithwiraj Choudhury [lien], professeur agrégé à la Harvard Business School, ont été présentées.
Cette toute première collaboration entre le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire et un pays hôte en vue d’offrir une conférence entièrement virtuelle fut couronnée de succès.
La conférence, qui a lieu aux deux ans depuis 1979, réunit les principales autorités de contrôle bancaire et des banques centrales de partout ainsi que des représentants d’institutions financières du monde entier. Elle se veut une tribune d’échange au sujet des grands dossiers de l’heure en matière de contrôle bancaire, à l’appui de la collaboration continue de toutes les instances de contrôle du secteur bancaire à l’échelle internationale. Regroupant de nombreux organismes de surveillance et instances décisionnelles de premier plan, la Conférence ICBS se prête parfaitement aux échanges à grande échelle au sujet de questions aussi importantes que pertinentes, tant pour les autorités des marchés établis que celles des marchés émergents.
Citations
Pablo Hernández de Cos – Président du Comité de Bâle et gouverneur de la Banque d’Espagne: « La conférence ICBS virtuelle a été à la hauteur de nos attentes élevées. Elle a servi de tribune aux représentants des autorités de contrôle bancaire et des banques centrales qui y ont discuté des défis actuels et de l’avenir du contrôle bancaire dans un monde qui évolue à la vitesse grand V. La mise en œuvre de tous les aspects du cadre de Bâle par nos membres est un catalyseur déterminant de la perception des changements. »
Jeremy Rudin – Surintendant du Bureau du surintendant des institutions financières: « Je suis très fier que le BSIF ait cosigné l’organisation de cette conférence pour le Canada. Aujourd’hui plus que jamais, il est important que les autorités de contrôle bancaire se réunissent et mettent en commun leurs expériences et leurs points de vue. Réinventer la conférence ICBS de cette année afin qu’elle serve de modèle de « conférence de l’avenir » a permis cette mise en commun. »
Tiff Macklem – Gouverneur de la Banque du Canada: « J’aimerais remercier sincèrement tout le personnel du CBCB, du BSIF et de la Banque du Canada dont l’ingéniosité et le travail acharné ont rendu possible la tenue de la conférence de cette année. Le succès de cette rencontre virtuelle illustre parfaitement bon nombre des thèmes qui y ont été abordés – la numérisation, la résilience opérationnelle, la collaboration et l’adaptation à l’évolution des circonstances. »
Portrait des organismes
Le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire (CBCB) est le principal organisme d’établissement de normes prudentielles pour les banques à l’échelle mondiale et sert de tribune de collaboration à l’égard des questions de surveillance. Il a pour mandat de resserrer la réglementation, la surveillance et les pratiques des banques dans le monde entier afin de renforcer la stabilité financière.
Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) est un organisme fédéral indépendant fondé en 1987. Il a pour mandat de protéger les déposants, les souscripteurs, les créanciers des institutions financières et les participants des régimes de retraite, tout en permettant aux institutions financières de se mesurer à la concurrence et de prendre des risques raisonnables. Le BSIF surveille plus de 400 institutions financières fédérales (IFF) et plus de 1 200 régimes de retraite fédéraux pour déterminer s’ils sont en bonne santé financière et s’ils respectent les exigences réglementaires qui leur sont applicables.
La Banque du Canada est la banque centrale du pays. Son mandat, défini dans la Loi sur la Banque du Canada, est de « promouvoir le bien-être économique et financier du Canada ». Elle est investie de quatre grandes sphères de responsabilité. Grâce à la politique monétaire du Canada, la Banque vise à préserver la valeur de la monnaie en maintenant l’inflation à un niveau bas, stable et prévisible. Elle s’emploie également à promouvoir la fiabilité, la solidité et l’efficacité des systèmes financiers; elle conçoit, émet et distribue les billets de banque canadiens, et joue le rôle d’agent financier et de banquier du gouvernement du Canada.