Une sortie temporaire de la zone euro n’a aucun sens
L’idée d’une sortie temporaire de la Grèce fut apparemment fugacement évoquée. Conceptuellement, l’idée repose sur des fondations incontestables : cela permettrait de procéder à une dévaluation qui, une fois qu’elle est stabilisée, lui permettrait de rejoindre la zone euro. Mais à y réfléchir deux fois, l’idée est très complexe et s’apparente à une sortie définitive de la zone euro précédant un éventuel (et hypothétique) retour dans la zone monétaire.
Tous les inconvénients d’un Grexit seraient associés à un départ temporaire : confiscation et conversion forcée des euros, contrôle des capitaux, inflation importée voire hyperinflation, etc.
De surcroît, il serait illusoire qu’une sortie de la zone euro ne s’accompagne pas d’un défaut puisque ce qui est intolérable, c’est justement la dette publique grecque. Imaginer son remboursement en euros alors que la Grèce décroche de cette même monnaie relève de la plus profonde naïveté.
Mais si une sortie temporaire a été évoquée, c’est l’illustration parfaite du fait que la Grèce n’aurait pas dû adopter l’euro. Au reste, les programmes d’austérité qui lui ont été imposés au titre de ‘dévaluation interne’ (c’est-à-dire de réduction des coûts salariaux pour doper les exportations par les prix plutôt que par une dévaluation monétaire) se sont avérés parfaitement inutiles : les exportations grecques n’ont pas crû.
La crise grecque rappelle sans cesse qu’une zone monétaire n’est optimale que si elle regroupe des pays dont les économies sont juxtaposées et similaires.
Bruno Colmant
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