Un tsunami de dettes publiques
Le FMI confirme ce que les statistiques instruisaient depuis des années : les dettes publiques, exprimées en pourcentage du PIB, sont au plus haut niveau depuis la seconde guerre mondiale. Mais, en vérité, elles sont au plus haut depuis deux siècles, voire depuis le début de l’humanité. En même temps, le taux d’inflation et le taux de croissance sont anémiques. Comment s’extraire de cette situation?
L’histoire recense de nombreuses solutions dont les extrémités civilisées sont la répudiation de dettes ou un choc inflationniste. Le choix inflationniste a été postulé par les banques centrales. Il devra être poursuivi au travers de réescompte de dettes publiques et de taux négatifs jusqu’au moment où immanquablement et inexorablement, l’inflation réapparaitra (avec, c’est vrai, un corollaire d’augmentation des taux d’intérêt lié à l’adossement d’une anticipation d’inflation ultérieure).
La répudiation de dettes me semble peu probable car le système bancaire et les banques centrales elles-mêmes en seraient pulvérisées. Et finalement, on en arrive au scénario que j’avais esquissé dès 2010 : la stagflation, c’est-à-dire une combinaison de croissance réelle basse et d’inflation d’origine monétaire.