D’une guerre, l’autre
Lors de l’invasion allemande de 1940, plusieurs gouvernements s’exilèrent à Londres, devenue la capitale précaire de pays envahis. Aujourd’hui, les guerres sont rarement territoriales. Entre pays, elles ne s’engagent plus – ou rarement – de manière traditionnelle : elles sont hybrides, mélangeant des démarches militaires et informatiques, c’est-à-dire des cyber-attaques.
Il se murmure qu’après la Crimée, les trois pays baltes pourraient un jour être ré-annexés par la Russie.
Il ne s’agira pas d’une invasion traditionnelle, mais la guerre a déjà commencé sous forme digitale.
L’Estonie a déjà subi une terrible cyber-attaque en 2007.
Aujourd’hui, ce pays, parmi les plus digitalisés du monde, va sauvegarder ses propres données dans un centre informatique londonien. Ces données concernent, entre autres, l’identification des personnes et des biens.
En 2016, ce ne sont pas les gouvernent qui s’exilent à Londres, ce sont les empreintes digitales de leurs citoyens.
Autres temps, autre guerres…
Bruno Colmant