65 % des consommateurs belges redoutent la fraude

10 octobre 2023
Banque de connaissances

Une étude de SAS révèle que 65 % des consommateurs belges interrogés ont peur d’être victime de fraude. Au niveau mondial, le pourcentage moyen s’élève même à 75 %. En outre, 85 % des consommateurs estiment que les organisations devraient mieux les protéger contre la fraude. L’enquête de SAS met en lumière les tendances mondiales en matière de fraude ciblant les consommateurs. La Belgique connaît une augmentation moins importante de la fraude, mais se montre plus prudente en ce qui concerne le partage de données. L’enquête Global Fraud a été menée auprès de 13 500 consommateurs, dont 500 Belges. Il convient de souligner que les résultats des consommateurs belges diffèrent à certains égards de ceux des autres pays sondés.

Ainsi, 51 % des consommateurs belges ont déclaré ne pas avoir rencontré plus de cas de fraude que les années précédentes, alors que partout ailleurs, ce pourcentage est légèrement inférieur (46 % en moyenne). Les Belges sont en outre un peu plus prudents à l’heure de partager leurs données. Alors qu’au niveau mondial, en moyenne 20 % de tous les participants sont tout à fait disposés à partager leurs données personnelles avec des fournisseurs de services pour éviter la fraude, ils ne sont que 15 % en Belgique.

Les consommateurs belges ont également d’autres expériences en ce qui concerne le type de (tentatives de) fraude. Ainsi, les Belges rencontrent plus souvent des fraudes commises par des escrocs qui veulent leur faire croire qu’ils leur doivent encore de l’argent ; 33 % des participants belges disent avoir rencontré ce type de fraude, contre une moyenne mondiale de 25 %. Pour les consommateurs belges, la fraude sous forme de tentatives de vol de données bancaires est la plus fréquente et la plupart des tentatives de fraude se présentent sous forme d’e-mails.

L’enquête révèle également que pas moins de 85 % des sondés belges sont aujourd’hui plus méfiants vis-à-vis de la fraude que les années précédentes. Près de 60 % des répondants belges ont été victimes de fraude au moins une fois. Ce pourcentage est encore plus élevé au niveau mondial, avec 70 %. La vigilance des Belges vis-à-vis de la fraude s’observe également dans les chiffres. 40 % d’entre eux déclarent n’avoir jamais été victimes de fraude, contre seulement 30 % au niveau mondial. Malgré une peur croissante de la fraude, le rapport indique que cela n’empêche pas les consommateurs d’utiliser des services numériques. 62 % des consommateurs belges ayant répondu à l’enquête déclarent continuer à utiliser les services numériques, et 19 % précisent même avoir l’intention de les utiliser davantage.

La fraude basée sur l’IA est source de nouveaux défis

La grande angoisse liée à la fraude a probablement différentes causes, parmi lesquelles le nombre croissant de reportages sur la fraude, les crises économiques et la dépendance croissante des consommateurs aux canaux en ligne qui leur demandent plus d’informations. À cela s’ajoute encore une nouvelle tendance, la technologie de l’IA générative, qui facilite davantage la fraude.

L’IA générative peut, par exemple, être utilisée pour créer des profils de deepfake, ce qui consiste pour le fraudeur à reproduire la voix ou le visage de la victime afin d’accéder à ses comptes. Pourtant, près de 76 % des répondants belges se disent prêts à utiliser, à la place des mots de passe, des méthodes biométriques, comme la reconnaissance faciale ou vocale, pour effectuer un paiement ou une transaction. D’ailleurs, 57,4 % déclarent préférer utiliser des méthodes biométriques que des mots de passe pour s’identifier lorsqu’ils effectuent des virements, des paiements, des transactions, etc…

Voici les autres constats importants de l’étude :
• Les contrôles de sécurité imposés par les fournisseurs (de service) sont perçus par les consommateurs néerlandais et belges comme moins négatifs que par les consommateurs des autres pays. Aux Pays-Bas et en Belgique, respectivement 29 % et 26 % des répondants ont plus mal vécu le service à la clientèle en raison des contrôles de sécurité, contre 35 % au niveau mondial.
• Les trois canaux de communication les plus utilisés par les fraudeurs au niveau mondial sont : l’appel sur un téléphone portable (70 %), l’e-mail (67 %) et le SMS/WhatsApp (42 %).
• 60 % des répondants belges déclarent qu’ils changeraient de fournisseur de services s’ils étaient confrontés à de la fraude ou avaient le sentiment qu’une autre entreprise leur offre une meilleure protection.

SAS a demandé à 3Gem Research and Insights de réaliser une étude mondiale sur quelques-unes des principales tendances en matière de fraude ciblant les consommateurs. Cette étude a été menée fin 2022. Les conclusions sont basées sur un échantillon de 13 500 consommateurs issus de 16 pays différents, dont 500 participants de Belgique.



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