Action contre les réseaux de prostitution en Roumanie et en France

21 octobre 2020

Avec le soutien actif d’Eurojust, les autorités roumaines et françaises ont pris des mesures contre le proxénétisme et la traite des êtres humains par des auteurs roumains ayant des liens familiaux. Suite à la mise en place d’une équipe commune d’enquête (ECE) via Eurojust, une journée d’action a été organisée, qui a conduit à l’arrestation de dix suspects, sept en Roumanie et trois en France. Deux suspects feront l’objet d’un mandat d’arrêt européen. Cinq lieux en Roumanie ont été fouillés, où des armes ont été trouvées. En outre, des biens immobiliers et des véhicules ont également été saisis.

Eurojust a activement soutenu les enquêtes des autorités des deux pays en facilitant continuellement la coopération judiciaire, tout en mettant en place un cadre approprié pour l’ECE et en la finançant à hauteur de plus de 18 000 euros. Avant la journée d’action, trois réunions de coordination ont été organisées par Eurojust afin de synchroniser les enquêtes. Un soutien en matière judiciaire a été apporté aux autorités nationales par les bureaux roumain et français de l’agence.

Les auteurs ont pris pour cible de jeunes Roumaines issues de familles défavorisées des zones rurales et les ont obligées à se prostituer, dans la région de Constanta en Roumanie et dans l’agglomération parisienne. Leurs victimes féminines étaient logées dans des appartements loués et leurs activités étaient annoncées sur des sites d’escorte spécialisés.

Les suspects auraient facilité et surveillé les activités de proxénétisme, tandis que deux des personnes arrêtées auraient également été impliquées dans la prostitution elle-même, ainsi que dans l’organisation et la surveillance des activités. Les produits du crime ont été envoyés en Roumanie, où ils ont été utilisés pour acheter des biens immobiliers et des voitures de luxe.

Les enquêtes ont été menées conjointement par le Parquet rattaché à Constanța Tribunal local et police rurale 2 Mihail Kogălniceanu en Roumanie et le Tribunal judiciaire de Bobigny et l’Office Central pour la Répression de la Traite des Etres Humains en France.



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