En fait, la dette publique, on s’en fout, non ?
Il y a quelques jours, dans une pathétique secousse de fin de règne, le Parlement européen a voté un retour aux critères de déficit budgétaire et d’endettement de Maastricht que peu de pays respectent, tandis que la BCE court après son objectif d’inflation de 2 %. Sur le papier, les choses sont donc claires : l’Europe veut une monnaie forte, désinflatée, soutenue par des États rigoureux, très obéissants, et surtout, surtout, qui déconstruisent le modèle social que tant Von Der Leyen que Lagarde, engluées dans leurs amitiés néolibérales, honnissent. Mais, on le sait, tout le monde aimerait vivre dans le pays appelé « théorie », parce qu’au moins, là-bas, ça a l’air de fonctionner. Or, dans la géopolitique monétaire, tous les pays, à commencer par les États-Unis, s’immergent dans un océan de dettes publiques, à tel point qu’un pays vertueux ressemblerait au fort en thème boutonneux que personne n’aimait. À travers leurs abysses de dettes, les États participent à un affaiblissement de leur monnaie. Continuer la lecture…