Bruno Colmant
Bruno Colmant, enseigne à l'université et est un financier, fiscaliste, auteur et économiste belge. Membre de l'Académie royale de Belgique, il conseille aussi des gouvernements et chefs d'entreprises dans le domaine de l'économie. Il fut également juge consulaire du Tribunal de commerce de Bruxelles. Actuellement, il est président du conseil d’administration de Brederode SA.
Bruno Colmant
Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
19 décembre 2014
Sur l’échelle de Richter des bouleversements économiques, les années 2008-14 auront été celles du pire choc sismique en un siècle. La débâcle de Fortis et la recapitalisation précipitée de plusieurs institutions financières ont rappelé les risques inhérents à l’investissement boursier. La stabilité de la sphère bancaire en a été fort abîmée. Il peut paraître incongru de promouvoir l’investissement en actions après un krach, et l’idée doit certainement faire son chemin. Continuer la lecture…
Bruno Colmant
Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
13 décembre 2014
Depuis le début de cette crise, j’ai défendu l’intuition de la nécessité d’une inflation. Il fallait « monétiser » la crise par une dilution des dettes. Certains pays (Etats-Unis, Royaume-Uni et Japon) l’ont fait. La zone euro a fait un autre choix, celui de la monnaie désinflatée. Continuer la lecture…
Bruno Colmant
Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
11 décembre 2014
La monnaie et la dette publique relèvent du même phénomène. En effet, la monnaie est, pour partie, un passif des banques centrales tandis que la dette est celle des Etats. Mais à tout passif correspond un actif : les dettes publiques correspondent à des créances sur les États tandis que la monnaie est une créance sur les banques centrales.
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Bruno Colmant
Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
03 décembre 2014
Chaque jour qui passe depuis 2008 me conforte dans la conviction que nous longeons des falaises d’immenses changements sociétaux. Je ne parle pas d’économie. Je parle d’économie politique, d’engagement idéologique, de configurations sociétales, de ruptures structurelles de l’économie, d’émergence de forces nouvelles, dont certaines sont favorables et d’autres funestes.
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Bruno Colmant
Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
29 novembre 2014
Engluées dans un contexte déflationniste, plusieurs zones monétaires doivent aussi composer avec des dettes publiques qui, ramenées au PIB, atteignent des sommets inconnus depuis les premières statistiques de 1826 (c’est-à-dire plus au moins au terme des guerres napoléoniennes). Or, on le sait, il y a deux manières de solutionner un excès de dettes publiques : le non-remboursement ou le remboursement avec de la monnaie dépréciée par l’inflation.
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Bruno Colmant
Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
26 novembre 2014
Depuis plusieurs mois, la Banque Centrale Européenne (BCE) applique des taux d’intérêt négatifs sur les dépôts que des banques privées lui accordent. Le but de cette disposition est d’éviter que les banques privées stérilisent la monnaie créée par la BCE en la redéposant auprès de cette même BCE. C’est un acte de seigneuriage, correspondant au privilège de pouvoir émettre une monnaie. Mais, de manière éparse et sporadique, quelques banques privées annoncent désormais qu’elles vont appliquer, elles aussi, des taux d’intérêt négatif aux dépôts qu’effectuent des clients. Continuer la lecture…
Bruno Colmant
Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
18 novembre 2014
De nombreuses voix s’élèvent pour revenir aux devises nationales et désintégrer l’euro. Ce débat exigerait une gigantesque étude, mais, à mon intuition, ce ne serait pas une bonne idée. Ce serait même une idée dangereuse.
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Bruno Colmant
Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
08 novembre 2014
Depuis quelques mois, une chose devient évidente : aucun de nous ne prend conscience de la gravité de la crise. Le monde bascule. Or, tous, nous réagissons avec des réflexes qui dénotent un biais cognitif, à savoir celui de donner des réponses répétitives aux problèmes que nous avons déjà connus, un peu comme si nous entrions dans le futur à reculons.
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Bruno Colmant
Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
06 novembre 2014
Au-delà des dénégations des autorités politiques et monétaires, il est désormais évident que nous entrons en déflation. Tous les jugements sentencieux des économistes qui s’accommodent de l’humeur du moment sont balayés: il fallait absolument inflater nos économies plutôt que de les plonger dans des programmes d’austérité et une discipline de monnaie forte. Continuer la lecture…
Bruno Colmant
Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
03 novembre 2014
La Banque Centrale Européenne a 15 ans. Elle a presque perdu sa virginité. Bientôt, cette institution, qui est le prêteur en dernier ressort, devra perdre son insouciance monétaire et verra se déchirer l’hymen de son interdit statutaire : la BCE devra réescompter des dettes publiques en grandes quantités, voire devenir le comptoir d’escompte des pays faibles. Continuer la lecture…