Bruno Colmant
Bruno Colmant, enseigne à l'université et est un financier, fiscaliste, auteur et économiste belge. Membre de l'Académie royale de Belgique, il conseille aussi des gouvernements et chefs d'entreprises dans le domaine de l'économie. Il fut également juge consulaire du Tribunal de commerce de Bruxelles. Actuellement, il est président du conseil d’administration de Brederode SA.
Bruno Colmant
Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
07 mars 2015
Revisiter l’histoire de la fiscalité du pays est un exercice facile et complexe à la fois. Facile car le droit fiscal est suffisamment documenté pour en décoder l’architecture juridique. Pourtant, la démarche est complexe, car la fiscalité s’inscrit d’abord dans l’économie et dans la politique. Ses repères sont donc contingents aux contraintes conjoncturelles et aux orientations que nos gouvernants ont voulu imprimer.
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Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
24 février 2015
Au-delà des rides de l’actualité, la véritable question posée par le nouveau gouvernement grec est celui de l’opposition entre une expression démocratique domestique et la souveraineté monétaire supranationale. Si la démocratie s’arrête aux frontières, la monnaie unique fut conçue comme l’outil d’une zone de libre-échange d’envergure continentale.
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Bruno Colmant
Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
16 février 2015
L’austérité budgétaire est une invention du 20ème siècle, consubstantielle à l’ampleur croissante du rôle de l’Etat. Qui dit austérité dit excès d’endettement. L’austérité est donc une réponse à une erreur économique, qui consiste à ne pas tirer profit des périodes de croissance pour réduire le déficit et l’endettement publics. Bien sûr, on argumentera que la contraction des dépenses publiques est politiquement incompréhensible lorsque la conjoncture est favorable et économiquement inappropriée lorsque la conjoncture est défavorable.
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Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
12 février 2015
Le Secrétaire d’Etat américain au Trésor, Jack Lew, vient de donner un sérieux avertissement à l’Europe en termes de gestion de cours de change. Il n’aura échappé à personne que l’Euro s’est fortement déprécié par rapport au dollar, reflétant le contexte déflationniste et récessionnaire ainsi que les mesures d’assouplissement quantitatif qui seront mises en chantier dès le mois de mars.
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02 février 2015
Jean-Claude Juncker, président de la Commission, vient de commettre une affirmation qui sonne conme un avertissement en écho au résultat des élections grecques : Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. Le propos a le mérite d’être clair, à tout le moins au niveau de ce que le Président de la Commission représente : les pays de la zone euro avaient déjà perdu leur souveraineté monétaire, leur souveraine fiscale (au travers de la signature du Pacte de Stabilité et de Croissance), mais voici que c’est l’orientation démocratique qui devrait désormais faire l’objet d’un abandon d’expression.
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Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
26 janvier 2015
Au risque d’entretenir un propos qui s’assimile à de l’obstination, chaque jour me conforte dans l’idée que l’euro souffre de vices de conception irrémédiables. Le défaut originel de l’euro est d’avoir découlé d’une décision politique plutôt que d’une adhésion monétaire naturelle auxquelles des économies convergentes souhaitaient s’associer. Projet utopiste, l’euro fut le prix payé par l’Allemagne pour sa réunification. Sa souveraineté monétaire fut donc troquée contre sa souveraineté territoriale sous l’impulsion des anciennes puissances alliées qui craignaient une gravitation économique allemande trop puissante. Continuer la lecture…
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Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
11 janvier 2015
Et si nos autorités monétaires étaient empêtrées dans une situation inextricable, qui explique – et je pèse mes mots – la défiance que le monde financier commence à exprimer par rapport à l’euro et à la capacité de la zone euro à susciter une croissance satisfaisante. Car, ne soyons pas naïfs : une monnaie qui chute de près de 20 % en quelques mois sans qu’aucune action d’envergure n’ai été mise en œuvre par sa banque centrale, c’est opportun pour la capacité exportatrice mais c’est rare.
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Bruno Colmant
Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
08 janvier 2015
En 2015, la dette publique de la zone euro devrait atteindre 100 % du PIB, auxquels il faut ajouter l’endettement caché, c’est-à-dire la partie non financée du coût du vieillissement de la population. En Belgique, la dette publique frôle 110 % du PIB, tandis que la dette cachée, exprimée en euros de 2014, correspond à environ quatre fois la richesse nationale produite (PIB).
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Bruno Colmant
Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
05 janvier 2015
Le gouvernement allemand vient, de manière isolée, d’affirmer que si la Grèce renégociait son plan d’austérité et renonçait à honorer ses engagements en matière de dette publique, une sortie de la zone euro était inévitable. Continuer la lecture…
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Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
27 décembre 2014
Depuis le début de la crise de l’euro, un infranchissable fossé s’est creusé entre les pays du Nord, économiquement homogènes, et les pays du Sud, géographiquement dispersés et auxquels on a imposé des plans de rigueur d’autant plus insupportables que ces pays présentent une faiblesse économique préalable. L’euro est d’ailleurs devenu une monnaie trop forte et donc inadaptée pour des pays qui ajustaient leurs économies au travers de dévaluations répétitives. Aujourd’hui, l’Espagne et la Grèce sont proches de choix politiques importants.
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