Stefan Duchateau
Il est grand temps de l’avouer : nous sommes accros. Plus précisément aux chiffres verts. Ces trois dernières années nous ont tellement accoutumés à une abondance de hausses boursières que, sans nous en rendre compte, nous avons développé une forte dépendance à la couleur verte scintillante sur notre écran d’ordinateur, celle qui indique que les cours des actions sont en quête de nouveaux sommets.
Certes, des chiffres rouges apparaissaient bien ici et là, mais ils ne nous inspiraient qu’une inquiétude passagère. Qui agissait tout au plus comme une ondée rafraîchissante, promesse d’une nouvelle floraison : les cours ne pouvaient que repartir à la hausse et colorer les écrans boursiers d’un vert gazon coutumier.
Mais depuis l’entame de cette satanée année, nous sommes pris par toutes sortes de symptômes de sevrage des plus désagréables. La rare fois où les cours boursiers se sont aventurés à remonter, ils ont subi dans la foulée une dégelée rouge vif, qui ne peut être que le reflet d’un sentiment boursier en capilotade. Continuer la lecture…