Le début de l’année a été extrêmement défavorable pour les marchés financiers chinois. Durant les premières semaines, les Bourses d’actions en Chine et à Hong Kong ont dégringolé et enregistrent déjà des pertes de 10% à 15% depuis le début de l’année.
Les investisseurs ont craint un nouvel effritement de la croissance économique, et l’inquiétude relative à une fuite croissante de capitaux de la Chine a de nouveau fait baisser le yuan.
Le ‘circuit-breaker’, mécanisme que le gouvernement chinois avait prévu dès le 4 janvier afin d’interrompre les transactions boursières en cas de chutes de cours excessives a déjà dû être suspendu après quelques séances boursières. Le système avait été mis en place afin d’apaiser les marchés d’actions, mais il a eu l’effet contraire, parce que la liquidité réduite du marché a déclenché encore plus de ventes dictées par la panique.
Les autorités chinoises ont alors tenté d’inverser le mouvement d’une autre manière, mais jusqu’à présent sans succès. La banque centrale a injecté en vain 130 milliards de renminbi dans les marchés des actions afin de soutenir les cours et a étendu son programme d’emprunts. Ces interventions ont cependant été perçues comme incohérentes, faisant naître la présomption qu’une stratégie claire fasse défaut aux responsables politiques chinois pour affronter la crise.
Compte tenu de la volatilité des indicateurs financiers, peu d’attention a été portée aux chiffres des exportations pour décembre. Or, la croissance mensuelle des exportations en décembre (+14,1%) a été meilleure que prévu. On attend néanmoins de voir dans quelle mesure le yuan meilleur marché et l’évolution de la demande en dehors de la Chine pourront influencer positivement la conjoncture chinoise..
Source : Belfius