Avant la réunion informelle des ministres de l’énergie qui se tient aujourd’hui, la directrice générale d’EuroCommerce, Christel Delberghe, a alerté les décideurs européens sur l’impact de la crise énergétique sur le secteur du commerce de détail et de gros, mais a également signalé sa capacité à contribuer à la recherche de solutions :
« Le commerce de détail et de gros – et ses clients – est durement touché par la flambée des prix de l’énergie. Nous saluons les principes sous-jacents du paquet de mesures de la Commission discuté aujourd’hui pour faire face à l’approvisionnement en gaz pendant l’hiver. Mais nous demandons que les détaillants et les grossistes, qui ont besoin d’une énergie ininterrompue pour fournir un service essentiel à leurs clients, soient traités comme un secteur prioritaire dans toute mesure de réduction de la consommation d’énergie, et qu’ils soient soutenus pour passer à des sources alternatives et accroître l’efficacité énergétique de leurs bâtiments. »
Le commerce de détail et de gros est un important consommateur d’énergie pour le refroidissement, le chauffage, la ventilation et la réfrigération nécessaires pour fournir un service essentiel à leurs clients. Notre secteur peut faire partie de la solution et est déjà actif dans la réduction de sa consommation d’électricité et de gaz et le passage à des sources alternatives. Il a la capacité de contribuer à accélérer la transition énergétique. Pour relever les défis à court terme que représentent les prix élevés de l’énergie, et pour atteindre ces objectifs à plus long terme, notre secteur doit être reconnu au niveau national et européen comme un secteur à forte intensité énergétique, afin de bénéficier du soutien nécessaire, d’un cadre réglementaire favorable, pour accélérer les investissements.
Nous appelons donc la Commission et les Etats membres à agir sur 5 grandes priorités :
- Assurer la transparence du cadre temporaire pour les aides d’État afin d’aider les entreprises à répondre à la crise énergétique.
- Produire des orientations sur la manière de mettre en œuvre le seuil de 3 % prévu par la directive sur la taxation de l’énergie afin de garantir un accès non discriminatoire aux aides d’État, à la fois pour relever le défi à court terme de la spirale des coûts énergétiques, améliorer l’efficacité énergétique de nos locaux et investir à plus long terme dans l’accès aux énergies alternatives et leur production.
- Adopter d’urgence des mesures telles que des réductions d’impôts ou de TVA pour réduire les coûts énergétiques actuels.
- Poursuivre les changements proposés dans le cadre de REPowerEU afin de rationaliser et d’accélérer la délivrance des permis et de permettre des investissements viables pour maximiser notre capacité à générer de l’énergie alternative et à la partager lorsqu’elle dépasse les besoins d’utilisation propre.
- Faire correspondre de manière réaliste les obligations prévues par REPowerEU et par la directive sur la performance énergétique des bâtiments avec la capacité des opérateurs à supporter le coût des investissements considérables qu’elles impliquent, ainsi qu’avec la disponibilité des équipements et de la main-d’œuvre qualifiée pour l’installation de panneaux solaires ou de stations de recharge pour la mobilité électronique. Les objectifs actuels n’en tiennent pas compte.µ
Communiqué de presse par EuroCommerce, la voix de six millions d’entreprises de vente au détail, de vente en gros et d’autres entreprises commerciales, qui défendent la compétitivité, la durabilité et l’équité de la vente au détail et du commerce en Europe.