Et qui se met à réfléchir au pied du sapin de Noël?

22 décembre 2015

Michel Klompmaker
D’ici la fin de l’année, il est de coutume de se lancer dans une certaine auto-réflexion sur l’année qui vient de s’écouler et d’ores et déjà de prudemment jeter un coup oeil sur l’année à venir. Mais qu’en est-il de quelques personnalités qui étaient à la une? Seront-elles au pied du sapin de Noël à se remémorer leurs « péchés » ou se sont-elles un peu coupées du monde et / ou ne tolèrent-elles plus aucune contradiction et ne veulent plus en entendre parler? Nous passons en revue avec vous quelques-unes de ces personnes choisies de manière aléatoire, par pur hasard, et bien sûr une liste qui n’est pas exhaustive.

Commençons par l’un des Suisses les plus célèbres, le presque octogénaire M. Joseph S. Blatter, le Président de la FIFA qui ne veut pas (encore) entendre parler des mots de corruption et pots de vin, mais néanmoins… bonnes fêtes de fin d’année cher monsieur Blatter. Nous ne sommes pas du genre pessimiste, mais étant donné que la justice américaine s’est déjà manifestée dans cette affaire, l’avenir semble plutôt sombre pour ce président. Ceci est entièrement distinct du jugement rendu aujourd’hui (8 ans de suspension à la fois pour Sepp Blatter et Michel Platini) par le propre comité d’éthique de la FIFA.
Puis une autre personne importante qui a littéralement et au sens figuré réagi de façon plutôt absente quand son propre gouvernement a décidé de déclarer « l’état d’urgence » à Bruxelles … Le roi des Belges appréciait avec délice son séjour dans une station thermale en Bretagne et ne s’est guère pressé de rejoindre ses sujets en Belgique … Eh bien, que devrions-nous en penser? La réponse devrait être évidente, si nous admettons ici ne pas être en faveur de toute forme de succession royale.
De Belgique, remontons un peu plus au nord. Le ministre-président Mark Rutte y a survécu à une motion de censure à la suite du « règlement politique » du dossier Teeven. La politique reste une profession à part, parce que quelques jours plus tard, à Bruxelles, c’est avec joie qu’il a reçu anticipativement le marteau de président européen de son collègue luxembourgeois. Mais, ce n’est pas tout, le premier ministre néerlandais avait apporté un petit cadeau pour son collègue, un verre à vin … Mis à part le fait qu’il est tout à fait inapproprié de remettre un cadeau pour une telle occasion, pire encore est le fait de déballer soi-même le cadeau et de célébrer la chose à satiété…
Cela augure bien des choses pour les six prochains mois alors que les Pays-Bas occuperont la présidence de l’Union européenne. En tant qu’historien, Rutte devrait en revenir à l’époque du Traité historique de Maastricht, lorsque les Pays-Bas ont aussi assuré la présidence. Le Premier ministre néerlandais de l’époque Ruud Lubbers alors offensé ouvertement le président de la France, feu François Mitterrand, en offrant, pour gagner du temps lors de la réunion, un lunch composé de petits pains et d’un verre de lait … avec pour résultat indirect que Lubbers a pu dire adieu à ses ambitions politiques.

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