Les données macroéconomiques en provenance des États-Unis ont été totalement occultées par le chaos régnant sur les marchés financiers mondiaux au cours des premières semaines de 2016.
Les marchés des actions et les prix des matières premières ont dévissé dans le monde entier en janvier en raison de l’incertitude persistante planant sur la croissance chinoise et de l’impact potentiel d’un resserrement monétaire de la banque centrale américaine sur l’économie mondiale. Wall Street a connu le plus mauvais début d’année depuis 2001 et le S&P500 a perdu 8 % de sa valeur à la mi-janvier. Le pessimisme à propos de la croissance économique en Chine et dans d’autres pays émergents, combiné à une suroffre, a fait passer le prix du pétrole sous la barre des 30 dollars le baril. À la suite de la fin des sanctions contre l’Iran, il faut tenir compte à court terme d’un surcroît de production, de sorte que l’esprit sur les marchés pétroliers reste provisoirement négatif. Les turbulences sur les marchés financiers ont éclipsé des données macroéconomiques en provenance des États-Unis. Le rapport sur le marché de l’emploi de décembre a confirmé que la croissance de l’emploi s’est raffermie au dernier trimestre de 2015. En décembre, 292.000 emplois ont été créés, un chiffre plus élevé que prévu, et pour octobre et novembre, la croissance a été revue à la hausse, de sorte que la création totale d’emplois au T4 atteignait le chiffre de 851.000, le meilleur trimestre depuis 1999. Mais les ventes au détail ont été décevantes en décembre et ont confirmé le fléchissement de la croissance de la consommation au T4 par rapport aux trimestres précédents. Cela signifie que la croissance du PIB au quatrième trimestre sera probablement plus faible que prévu. Nous tablons sur une croissance du PIB de 1,9 % par rapport au dernier trimestre de 2014.
Source : Belfius