Grèce : aurait-on oublié l’essentiel ?
L’accord grec avait pour objectif de sauver l’euro…mais peut-être pas la Grèce. Certes, ce pays va recevoir d’importants montants pour aider à ressusciter son économie, qui a perdu 25 % de son PIB depuis 2008, mais rien n’est réglé pour la dette grecque.
Celle-ci a déjà fait l’objet d’abattements, de restructurations, d’élongations et de baisse de taux d’intérêt assorties d’un moratoire, bref de ce qui fait la joie des juristes et financiers.
Pourtant, le FMI vient d’annoncer que la dette publique grecque, qui est déjà une des plus élevée au monde, va croître de 175 % du PIB actuellement à 200 % en 2017.
Le FMI, qui n’est pourtant pas le porte-drapeau du laxisme budgétaire, adjure les créanciers de mettre en œuvre un abattement supplémentaire de la dette grecque ou des restructurations comparables, comme une perpétualisation. C’est un point de vue que la plupart des économistes qui observent la situation grecque partagent.
Ce rééchelonnement sera sans doute écarté pour des raisons politiques compréhensibles : il ne s’agit pas de créer un précédent dont d’autres pays pourraient se prévaloir, sachant qu’un abattement de la dette publique grecque conduit à le faire supporter par les contribuables européens.
L’histoire n’est donc pas écrite car, en 2017 ou plus tôt, on reparlera d’un quatrième plan de sauvetage…