Les autorités américaines ont mis le holà à une technique d’optimisation fiscale dont a su tirer profit l’arbitrage sur fusions- acquisitions. La pratique consistant pour une société américaine à acquérir une entreprise dans un pays avec un taux d’imposition plus faible qu’aux Etats-Unis, afin d’y transférer son siège social (tax inversion) a constitué une source de performance intéressante pendant une grande partie de l’année.
Dans un environnement plus favorable aux rapprochements d’entreprises, les gérants event driven ont progressivement donné plus de poids à l’arbitrage sur fusions-acquisitions. Les opérations de tax inversion leur ont permis de dégager des gains s’ajoutant à ceux générés par l’arbitrage sur obligations d’entreprise et l’exploitation de situations spéciales. Les gérants ont toutefois pâti de la détermination des autorités américaines à mettre un frein à la délocalisation fiscale. Ainsi, en août, la chaîne de drugstores Walgreens a vu son action chuter, après avoir renoncé à profiter du rachat d’Alliance Boots pour déplacer son siège en Suisse, une décision qui a pesé sur les cours de sociétés pharmaceutiques européennes faisant figure de cibles potentielles. Les hedge funds ne pensaient pas alors que les Etats-Unis légiféreraient pour lutter contre la tax inversion. Mais en septembre, le département des Finances a durci les règles de détention du capital social pour les entreprises, ce qui devrait réduire un peu plus encore les opportunités d’investissement.
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