Fedict, le Service public fédéral Technologie de l’Information et de la Communication, a donné son feu vert au déploiement de la plate-forme de facturation électronique qui doit permettre aux autorités belges de recevoir bientôt les factures numériques de tous leurs fournisseurs, quels que soient la plate-forme ou le réseau qu’ils utilisent.
Babelway, un développeur de logiciels de gestion de documents, va transformer le projet pilote Mercurius en une plate-forme de facturation électronique digne de ce nom et conforme aux normes européennes d’OpenPEPPOL.
Alexander De Croo, vice-premier ministre et ministre de l’Agenda numérique, se dit satisfait de cette avancée importante. Avec la clôture de la phase pilote et l’attribution du nouveau marché public à Babelway, la voie de la facturation électronique est désormais grande ouverte pour les autorités belges. Le déploiement d’un vaste système de facturation électronique s’inscrit dans le cadre de Digital Belgium, le plan d’action du ministre destiné à consolider l’économie numérique dans notre pays.
Alexander De Croo : « Les autorités belges, qui se procurent de nombreux produits et services, sont un acteur de poids. La facturation électronique ne sera couronnée de succès que si les autorités y participent. Grâce à cette décision, la Belgique rejoint le groupe de tête des pays européens qui organisent la facturation électronique suivant les normes européennes. »
Première facture électronique en 2014
Il y a plus de dix ans que les entreprises s’intéressent à la facturation électronique, c’est-à-dire le remplacement de la facture papier par sa version numérique. L’un des principaux obstacles au déploiement de la facturation électronique est la coexistence de plusieurs réseaux et plates-formes, si bien qu’il faut chaque fois convertir les données avant de pouvoir les traiter dans un logiciel particulier. C’est pourquoi Fedict travaille depuis 2013 à une plate-forme de facturation électronique pour les autorités belges. Elle a d’abord lancé un projet pilote baptisé Mercurius qui a permis la réception en juillet 2014 de la première facture électronique par le gouvernement fédéral.
En août 2015, Fedict a lancé un marché public destiné à transformer ce projet pilote en une véritable plate-forme de facturation électronique dans le cadre du projet Pan-European Public Procurement Online (OpenPEPPOL). Babelway a remporté ce marché et se chargera de l’implémentation du projet dans les mois qui viennent. La livraison est prévue pour le 1er trimestre de 2016. Dès ce moment, les autorités belges seront en mesure de réceptionner les factures électroniques que leur enverront tous leurs fournisseurs, quels que soient la plate-forme ou le réseau qu’ils utilisent.
Économie de 3,5 milliards d’euros
L’automatisation de l’émission et du traitement des factures s’accompagne de nombreux avantages. Notamment des économies d’un montant annuel de 3,5 milliards d’euros pour les entreprises comme pour les autorités belges. Les fournisseurs n’auront plus besoin d’imprimer ni d’envoyer des factures papier. Quant aux clients, ils ne devront plus encoder ces factures dans leur système de comptabilité, car ils recevront des données directement traitables par leur logiciel.
Source : Fedict