Hervé Doyen nie avoir commis un faux.
L’ancien maire de Jette Hervé Doyen (Les Engagés) est soupçonné d’avoir falsifié des documents dans une affaire d’amiante. C’est ce qu’écrit La Dernière Heure, et c’est maintenant également confirmé par le procureur de la République. Le 11 octobre, l’affaire passera devant les chambres de Bruxelles. Doyen est surpris par le timing. « Après quinze ans, c’est maintenant qu’ils arrivent avec ça. »
Doyen a cessé d’être le maire de Jette mardi dernier, mais il n’a aucune chance de reposer en paix pour l’instant. Le procureur de la République l’accuse, ainsi que l’ancien secrétaire municipal et l’ancien directeur des travaux municipaux, de faux. L’affaire sera entendue le 11 octobre, et pourra ensuite être renvoyée devant le tribunal pénal.
Document falsifié
Les trois personnes sont soupçonnées d’avoir modifié la chronologie d’un document concernant l’amiante dans une école municipale.
En 2011, l’école primaire municipale de l’Aurore, à Jette, a été très préoccupée par des travaux sur un mur du couloir, qui pourrait contenir de l’amiante. De l’amiante avait déjà été découvert dans le plafond. Les élèves ont été évacués, mais la municipalité a assuré que le mur en question ne contenait pas d’amiante. En conséquence, plusieurs enseignants ont menacé de se mettre en grève, et l’affaire a fait la une des journaux.
Mais selon La DH, le conseil savait, ou aurait dû savoir, que le mur contenait de l’amiante. Le 1er octobre 2007, la municipalité a reçu une étude de Fibrecount qui, selon La DH, indiquait la présence d’amiante dans le mur.
Mais dans un document que le maire a remis en 2018 aux parents d’élèves, aux conseillers municipaux et au procureur de la République, l’histoire ne commence que le 10 octobre 2007. En conséquence, le procureur soupçonne désormais le maire d’avoir falsifié le document « avec l’intention frauduleuse d’éviter toute responsabilité ».
Un timing étrange
Interrogé à ce sujet, M. Doyen a déclaré qu’il était surpris par le moment choisi pour engager des poursuites. « Cette histoire date de quinze ans, pourquoi sortent-ils ça maintenant ? ». De plus, je n’ai pas été contacté par le procureur général à ce jour. »
Doyen reste calme en dessous, selon lui. Il est clair sur l’accusation : « En tant que maire, je ne constitue même pas ces dossiers moi-même, c’est mon administration qui le fait, et j’ai une confiance totale en elle. Une erreur a peut-être été commise quelque part, mais ce n’était certainement pas délibéré. »
Sur le contenu de l’affaire, il indique qu’après une plainte de Merry Hermanus (PS) auprès de la municipalité de l’époque, celle-ci a été réglée.
Le 11 octobre, les chambres de Bruxelles se pencheront sur l’affaire, afin de décider si elle doit être renvoyée ou non devant le tribunal pénal. Pour l’instant, les trois hommes sont présumés innocents.
Source: Bruzz