Michel Klompmaker
L’OMS a signalé un nombre record de nouvelles infections dans le monde ces derniers jours. Par exemple, l’organisation sanitaire a rapporté samedi dernier que 212 326 nouvelles infections dans le monde avaient été enregistrées en une journée. Et puis nous ne parlons que des cas connus de l’OMS. On peut deviner que la situation est encore plus grave, car même dans un pays civilisé comme les Pays-Bas, de nombreuses infections corona n’ont tout simplement pas été signalées. Mais qu’est-ce que cela signifie pour l’économie mondiale? Examinons de plus près deux acteurs majeurs de l’autre côté de l’océan, puis il sera bientôt clair que le pire reste à venir. La plupart des rapports des derniers jours proviennent des États-Unis et du Brésil. Ces pays représentent ensemble près de la moitié de toutes les nouvelles infections dans le monde, mais aussi en Inde, de nombreuses personnes ont été testées positives pour le virus. Quelques chiffres: Le nombre de nouvelles infections enregistrées dans le monde au cours de la semaine du 29 juin au 5 juillet était de 1 230 000. En juin dernier, l’OMS a enregistré un nombre record de nouvelles infections de 5 303 000, contre plus de 2 300 000 en avril dernier.
Dans les trois pays mentionnés ci-dessus, plusieurs mesures contre la propagation du virus corona se sont récemment assouplies, tandis que le virus continue de se propager parmi la population. Les États-Unis ont été particulièrement touchés par la pandémie. Cela pourrait-il avoir quelque chose à voir avec le style de leadership de M. Trump et de son homologue brésilien M. Balsonaro? Ce dernier semble plus préoccupé par sa position de pouvoir et celle de ses amis et de sa famille les plus proches que par la santé du peuple brésilien. Bolsonaro, un fan de l’homme de la Maison Blanche, est remarquablement impliqué avec les journalistes et la presse sérieuse, tout comme son collègue des États-Unis.
Si nous jetons un coup d’œil à la liste des pays influents en dehors de l’UE, nous concluons rapidement qu’il y a encore peu de vrais dirigeants et chefs d’État auxquels on peut encore faire confiance. Et ce sont ces dirigeants qui sont importants pour l’économie mondiale. Ils ont tous presque les mêmes caractéristiques et leur propre programme. Ils sont avides de pouvoir et de statut, ne tolèrent aucune contradiction, détestent la liberté de la presse et préfèrent s’entourer d’une armée de lécher les talons. Pas de grande perspective pour ceux qui croient sincèrement à la coopération internationale.
Pendant ce temps, Anthony Fauci, le virologue américain en chef, a averti la semaine dernière d’une résurgence de l’épidémie de corona aux États-Unis. Si les gens ne suivent pas les mesures actuelles, le virologue affirme que la propagation pourrait atteindre 100 000 nouvelles infections par jour. Et cela dans le pays qui est toujours le moteur de l’économie mondiale. Disons simplement matière à réflexion.