Le BRICS, c’est du passé. A l’exception de l’Inde, les marchés émergents traditionnels cèdent la place à une nouvelle génération. C’est ce que met en exergue une analyse des économistes en chef de l’assureur de crédit Atradius.
Ces derniers ont enquêté sur les différentes économies et politiques des marchés du monde entier et ont identifié 8 marchés-clé pour 2016 : l’Inde, la Tanzanie, le Vietnam, le Bangladesh, le Kenya, les Philippines, le Pérou et la Colombie. Les facteurs de croissance de ses marchés : baisse des prix des matières premières, amélioration de leur politique, forte croissance de la classe moyenne.
Atradius identifie 8 marchés-clés pour 2016, susceptibles de présenter la plus forte croissance de PNB : l’Inde (7,5%), la Tanzanie (6,5%), le Vietnam (6,4%), le Bangladesh (6,3%), le Kenya (6%), Les Philippines (5,1%), le Pérou (4,9%) et la Colombie (2,7%). « Nos analyses montrent que le seul pays du BRICS qui persiste est l’Inde », explique Christophe Cherry, Managing Director d’Atradius en Belgique
Politique et classe moyenne croissante
Les marchés-clés ont comme points communs un climat politique stable et une politique macro-économique forte. « Le Pérou par exemple a développé des institutions publiques très solides, et ces dernières années, la Colombie a travaillé à sa sûreté, ce qui a rendu ses mesures et politiques bien plus efficaces, » précise Christophe Cherry.
Une classe moyenne en forte croissance sert également de catalyseur à la croissance économique. Christophe Cherry : « Nous observons dans ces 8 marchés une forte dynamique interne qui découle de nombreux investissements ainsi qu’une classe moyenne croissante munie d’un important pouvoir d’achat. Au Kenya par exemple, la population totale a grandi de 50% ces 15 dernières années. Cela provoque une augmentation sensible de la classe moyenne, ce qui assure une croissance visible de l’économie nationale. »
Le malheur des uns …
De surcroît, la plupart des marchés-clés de 2016 sont des économies qui importent des matières premières, et profitent donc de manière optimale des prix bas du pétrole et du métal. Cette tendance est à l’opposé des marchés émergents traditionnels pour lesquels l’exportation des matières premières était un facteur essentiel de l’économie. « L’analyse montre que les économies russes et brésiliennes se reposent encore trop sur les revenus des matières premières, et que le boom des dernières années en Chine est en train de se corriger, » explique Christophe Cherry.
… fait le bonheur des autres
C’est aussi la raison pour laquelle l’Inde est l’unique pays du BRICS qui persiste. Il s’agit du seul des 5 pays qui importe la majorité de son pétrole (75%). La baisse des prix implique donc un boost pour leur économie. Les économistes estiment que ceci a permis en 2015 une épargne de 2,5 milliards de dollars.
Source : Atradius