2010 : crise de l’euro. Les crédits structurés adossés aux emprunts hypothécaires subprimes causent des pertes bancaires massives en Europe. Leur sauvetage et les plans de relance accroissent les déficits publics. En l’absence de reprise économique suffisante, ils deviennent structurels. L’endettement devient insoutenable en Grèce. La dégradation de la note et l’écartement des spreads plongent le pays dans une crise bancaire. Les halls de banques, des heures durant, s’emplissent d’épargnants affolés, les rues se gonflent d’une jeunesse révoltée. Les établissements de crédit européens ébranlés dressent l’inventaire de leur exposition à la Grèce qui pénètre dans le purgatoire dantesque des débiteurs institutionnels. Commence la douloureuse errance destinée aux âmes indolentes de l’Enfer, Chant III de la Divina Commedia, celles ni bonnes ni pécheresses qui attendent leur jugement.
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