Le triomphe de l’optimisme
Lorsque Jeremy Siegel a publié son article révolutionnaire[i] sur l’évolution à long terme du marché (américain) des actions, il n’imaginait pas l’impact qu’il aurait. Son objectif était en effet purement académique. Il souhaitait simplement démontrer que les returns boursiers très élevés enregistrés dans le passé récent (en moyenne annuelle, de 6 % supérieurs à ce que rapportaient les obligations et bien meilleurs encore que la rentabilité de l’or et des placements de trésorerie) étaient plutôt le fruit du hasard. Selon lui, on devait se satisfaire par la suite d’un moins bon return pour les actions que pour les autres classes d’actifs, à savoir une rentabilité de 3 à 4 %. Les (excellents) résultats de la période antérieure n’annonçaient donc pas un avenir radieux. Nous étions en l’an de grâce 1992. Continuer la lecture…