Pseudo-experts et crise financière de fin du monde
Un commerce nauséabond s’installe dans le domaine de la finance : celui des prophètes de malheurs et autres imposteurs aux qualifications professionnelles et diplômes falsifiés (et ils sont légions à s’inventer des affiliations scientifiques et autres charges de cours prestigieuses qui n’ont de réalité que le vide sidéral), sans compter les pseudo-professeurs d’université qui n’ont aucune – je dis bien aucune – publication scientifique.
Leur message est convergent : c’est la fin du monde financier, l’implosion du système, le grand soir monétaire, voire la révolution. Et ils sont de retour, à chaque renversement boursier. Et qui sont ces gens qui vivent de leurs maudits prêches, à la modestie chatouilleuse ? Ils appartiennent à trois catégories : ceux qui se sont déjà tellement enrichis qu’ils se sont mis à l’abri de toute conjoncture défavorable (Soros), ceux qui vivent de leurs sermons et autres droits d’auteurs grassement rémunérés, et ceux qui, de toute façon, n’ont plus rien à perdre, sinon le reste de leur bon sens.
Que gagnent ces impostures ? De l’argent, de fugaces honneurs, des lévitations d’égos. Et que proposent ces éphémères prophètes ? Rien. Rien de solide. Ils s’inspirent de solutions d’une envergure tellement large que leur application est vaine ou de théories microéconomiques dont l’élargissement relève de l’utopie.
Leurs bavardages sont inutiles.
Bruno Colmant