Taxation du capital : je persiste
Qu’est-ce qu’un capital ? C’est la valeur actualisée, c’est-à-dire ramenée en euros d’aujourd’hui, de ses flux futurs. Si un capital ne génère, à l’infini, aucun flux financier, ne fut-ce que par sa cession, il ne vaut rien. Un capital est donc toujours l’expression, à la fois, d’un travail passé et de revenus futurs. Bien sûr, certains capitaux semblent augmenter tous seuls, comme des indices boursiers ou des actions. Mais c’est un leurre : l’expression du capital augmente si ses revenus futurs augmentent ou si le prix du temps (avant de recueillir ces mêmes revenus) diminue ((situation constatée avec les taux d’intérêt faibles ou négatifs).
Ce qui importe, c’est de bien taxer la formation du capital, ce qui est, sauf exceptions, le cas au travers de la taxation des revenus du travail, puisque le capital provient essentiellement du travail. Et aussi de bien taxer les revenus futurs du capital.
Mais taxer le capital, en tant que tel, est une ineptie conceptuelle et une effraction intellectuelle.