La Belgique ne compte aujourd’hui qu’une poignée (3%) d’entreprises à l’avant-garde en matière numérique. La grande majorité des entreprises belges interrogées (56%) confirment n’être que fort peu voire pas du tout actives en termes de prise d’initiatives numériques ou d’investissements consentis.
Rien d’étonnant dès lors à ce que plus de quatre dirigeants d’entreprise belges sur dix (42%) craignent que leur organisation ne puisse plus, au cours des cinq prochaines années, satisfaire à des attentes en constante évolution de leurs clients. 39% estiment même qu’elles se feront surclasser. Telles sont quelques-unes des conclusions du Dell Technologies Digital Transformation (DT Index).
L’Indice DT, élaboré en collaboration avec Intel, fait le bilan des progrès réalisés par les moyennes et grandes entreprises en matière de transformation numérique et étudie les attentes et préoccupations numériques des dirigeants d’entreprise.
Six fois plus de “retardataires numériques” que de “leaders numériques” en Belgique
A l’échelle mondiale, on constate une très faible évolution dans les pays qui avaient déjà participé à l’étude voici deux ans. Le nombre de “leaders numériques” n’a quasiment pas augmenté et de nombreuses entreprises continuent de végéter dans les trois catégories inférieures.
Parmi les 100 entreprises belges interrogées, 3% font figure de “leader numérique”, avec une transformation numérique (sous les formes les plus variées) qui est devenue partie intégrante de leur ADN ; 15% sont des “adeptes du numérique” (digital adopters), disposent d’un plan numérique parfaitement mûri et ont procédé à des investissements et à des innovations ; 26% sont des “évaluateurs numériques”, se montrent prudents et évoluent progressivement vers une transformation numérique, avec des plans d’investissement futur ; 37% sont des “suiveurs numériques”, n’affichent que peu d’investissements en numérique mais commencent prudemment à élaborer des plans ; et 19% sont des “retardataires numériques”, sans projet numérique, avec seulement un nombre restreint d’initiatives et d’investissements.
Le budget et la législation, principaux obstacles à la transformation numérique
Selon les conclusions de l’enquête, pratiquement toutes les entreprises belges (92%) sont actuellement confrontées à d’importants obstacles qui freinent la transformation numérique. Les obstacles le plus fréquemment mentionnés dans leur évolution vers la transformation digitale sont les suivants:
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Pas/trop peu de budget (34%)
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Réglementation et législation instable (29%)
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Sécurité et vie privée (28%)
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Manque de soutien de la part de la haute direction (26%)
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Manque de technologies adéquates (25%)
Ces obstacles freinent les efforts dans la voie de la transformation numérique. Par exemple, 79% des dirigeants d’entreprise belges estiment que la transformation numérique devrait être plus présente au sein de leur organisation.
« La plupart des entreprises belges se rendent compte qu’elles doivent changer afin de préserver leur pertinence au cours de ces prochaines années. Pourtant, elles ne sont pas prêtes à libérer des budgets pour renverser la tendance », fait remarquer Arnaud Bacros, directeur général de Dell Technologies Benelux, en charge des activités Entreprises. « Elles sous-estiment l’importance qu’il y a aujourd’hui à s’investir pleinement dans la transformation numérique. Des entreprises qui étaient encore des “agents de rupture” voici quelques années se font d’ores et déjà déborder par de nouveaux venus. L’évolution est implacable. »
Surmonter les obstacles numériques pour “survivre”
L’enquête démontre que les entreprises prennent toutefois des mesures afin de balayer les obstacles ainsi que la menace de mise hors-jeu que font peser sur elles les nouveaux acteurs innovants. Il ne s’agit toutefois encore que de premiers pas modestes:
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48% recourent aux technologies numériques pour accélérer le développement de produits et de services
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32% adoptent le développement de logiciels en mode agile (ce qui leur permet de programmer plus rapidement de nouvelles applications et de les lancer de manière plus stable et sécurisée)
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35% entreprennent des actions afin de faire face au manque de profils adéquats (notamment par le biais de formations en interne visant à apprendre à programmer)
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37% planchent sur le partage de connaissances entre divers départements, en l’occurrence entre IT et métier
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45% intègrent la sécurité et la confidentialité dans tous leurs équipements, applis et algorithmes.
Les entreprises investissent également dans des technologies plus récentes afin de rendre possible (et de protéger) leur transformation.
Les cinq priorités qu’identifient les entreprises belges comme pistes d’investissement sont la cybersécurité et l’IoT (45% chacun), le multi-cloud (37%), l’IA (31%), une stratégie centrée sur les matériels pour les infocentres et l’optimisation des charges de traitement (30%). Plus loin dans la liste des priorités, on trouve notamment le stockage Flash (26%), la réalité virtuelle ou augmentée (21%), les drones commerciaux (16%) et la technologie quantique (13%).
« Les entreprises belges semblent certes prêtes à investir mais les dirigeants d’entreprise doivent prendre conscience que la transformation numérique ne peut réussir que si les modèles économiques, eux aussi, font l’objet d’une adaptation à la nouvelle réalité », met en garde Arnaud Bacros de Dell Technologies. « Et cela implique également que les employés apprennent à exploiter les potentiels numériques. Il est plus que de temps, pour de nombreuses entreprises, de s’engager réellement dans cette voie dans la mesure où une telle transformation prend beaucoup de temps. Chez Dell technologies, nous sommes prêts à aider ces entreprises à élaborer un plan d’affaires de transformation numérique ambitieux et néanmoins réalisable, qui tienne compte de tous les aspects que cela implique. »
(Source : Dell Technologies)