Restez surtout bien concentrés
La concentration des profits boursiers au niveau d’une poignée d’entreprises s’est amorcée en réalité il y a déjà un siècle. Seules 4 % des sociétés cotées en bourse sont à l’origine de la totalité de la croissance de la capitalisation boursière au fil de toutes ces décennies, et cette tendance ne fait encore que s’accentuer. Si bien qu’aujourd’hui cela commence à prendre des proportions quelque peu indécentes. Depuis le début de l’année, le degré de concentration s’est même accru à un point tel qu’il n’est plus possible de dire de but en blanc si les marchés boursiers ont progressé ou non au cours de cette période. Plus de la moitié des gains du S&P500 depuis le début de l’année 2024, soit 7%, peut en effet être attribuée à deux entreprises, qui ont toutes deux un poids énorme dans cet indice boursier : NVIDA et Meta Platforms. Si l’on ajoute à ce duo Amazon, Microsoft et Broadcom, ces cinq valeurs (1 % du nombre total de sociétés de cet indice) expliquent à elles seules les trois quarts de l’ensemble des gains boursiers. Une resucée survitaminée du scénario de 2023. Les 99 % d’autres entreprises n’y ajoutent que des cacahouètes. Ou, pour le dire autrement : si vous n’avez pas ces cinq grandes entreprises dans votre portefeuille, le début de cette année boursière vous apparaîtra tout à fait différemment. Et le cru 2023 ne vous avait d’ailleurs guère souri non plus. Continuer la lecture…