Les temps changent
À chaque fois, nous sommes attendris par cette nouvelle année qui vient frapper à la porte, enthousiaste et optimiste sur ce qui nous attend dans les mois à venir. Pour la voir in fine se traîner une douzaine de mois plus tard, fourbue et exténuée à l’approche de la ligne d’arrivée, non sans avoir engrangé un succès sporadique ou exaucé un vœu ici ou là. Mais cette fois-ci (aussi), ce sera tout différent…[1] C’est pourquoi nous ne perdrons pas notre temps à établir le bilan obligatoire de l’année écoulée. Nous ne tirerions qu’aigreur et contrariété à nous rappeler les politiques irresponsables des banques centrales qui ont joué aveuglément avec notre prospérité en 2023, mais aussi le maintien à un niveau injustifié des prix alimentaires malgré la manifeste décrue des cours des matières premières sur les marchés mondiaux. Mais les temps changent[2]. Nous préférons donc nous projeter en 2024, une année qui promet une première vague de baisse des taux directeurs, associée à une reprise tangible de la croissance économique. Les investisseurs professionnels ont tellement envie de croire à ce scénario que les marchés ont déjà intégré dans les cours des actions rien moins que plusieurs années de croissance ininterrompue des bénéfices des entreprises. Continuer la lecture…